https://www.20minutes.fr/arts-stars/4146066-20250330-proces-depardieu-victimisation-secondaire-comme-strategie-defense
- Me Carine DIEBOLT
- 7 avr.
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Dernière mise à jour : il y a 2 jours
Pour Me Carine Durrieu Diebolt, avocate d’Amélie, ce procès a été « l’exemple par excellence » de la victimisation secondaire dans l’enceinte d’un tribunal. Sa cliente est sortie de l’audience « avec le sentiment que ça avait été plus violent que le moment de l’agression sexuelle elle-même ». La « victimisation secondaire » est une double peine pour les victimes de violences sexistes et sexuelles qui, après avoir subi une première agression, sont confrontées à des préjugés, des questions déplacées et des remarques culpabilisantes par des acteurs d’un système judiciaire censé les protéger.
Dans une salle d’audience, « c’est une stratégie habituelle des agresseurs d’inverser la culpabilité », décrypte Emmanuelle Biet. « Finalement, qui est coupable ? Ce sont les victimes. Elles mentent, elles complotent, elles sont folles », pointe la présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV).
Si le procès Depardieu a mis en lumière cette stratégie agressive de défense, la « victimisation secondaire » avait déjà été évoquée lors du procès des viols de Mazan, avec la colère exprimée par Gisèle Pelicot face à « l’humiliation » provoquée par l’allégation en défense d’une complicité avec son ex-mari, qui l’a livrée à des hommes après l’avoir droguée.
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